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dimanche, 03 janvier 2016

366 réels à prise rapide : Taper

Demain, reprise du train-train quotidien. Tout le monde me demande quand je vais prendre ma retraite. « Quand elle sera décente. » réponds-je régulièrement. J’ai « bénéficié » de toutes les mesures, double carrière, double peine, pension/2. Alors combien d’années encore à se taper ? A se taper les mesures ? A se taper cette mentalité de compétences incompétentes ? A se taper les coups bas au quotidien ? A se taper la tête pour trouver une solution ?

Une idée déjà lue, il y a quelques années mais redécouverte puis voire !

@ suivre … ou pas !

Le O et la dactylo

Une dactylo

Tape, tape, tape.

 

Une dactylo

Tape, tape, trop.

 

Un des doigts dérape

Sur le mot oiseaux.

Il a tapé c

N’a pas tapé o.

 

Ciseaux, aussitôt,

S’envolent, s’affolent

Dans les mèches folles

De la dactylo

 

Qui, sans hésiter,

En gommant le c,

A la tête sauve.

Si la dactylo

 

N’eût pu taper o,

Elle eût été chauve.

 

Pierre CORAN

dimanche, 23 janvier 2011

Petit bonheur #353

Les Haïkus.

Cette année pour travailler l'apprentissage des lettres de l'alphabet, j'utilise des Haïkus ou des Tankas. Deux élèves m'en ont créés. Comme parfois souvent je ne sais choisir, je leur en lis, et on vote … Vendredi pour illustrer le U, ils ont choisi celui-ci (à mon grand étonnement) d'Anne-Marie Labelle :

Une femme marche

Le poids de la vie devant

Défiant le monde

Pour le V, ils n'auront pas le choix, j'ai choisi celui-là d'Ossiane

mercredi, 16 septembre 2009

Pour qui brulent ces fl'âmes ?

En mémoire de marins disparus … ou dans l'espoir de les revoir ?
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Perpétuelles interrogations quand je contemple les veilleuses des églises …
porte_chapelle_snsm_12_09_09.jpg
Chapelle Saint-Michel en Bréhat
12 septembre 2009
Note en écho à celle de Louis-Paul

08:23 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 30 décembre 2008

Pour Anne-Ma

Le bassin de carénage

C’est ici qu’on refait la carène ou la poupe
Des fragiles vaisseaux que la mer a blessés.
Les charpentiers sont là ; chacun taille et découpe,

Et les bruyants marteaux frappent à coups pressés.

De navires perdus toute une morne troupe
Montre ses mâts rompus et ses flancs crevassés.
Dans la blessure ouverte ils attendent l’étoupe,
Et font doubler de fer les endroits menacés.

Puis aux premiers beaux jours, ils sortiront encore ;
Ils iront au couchant, ils iront à l’aurore,
À l’épreuve nouvelle empressés de s’offrir.

Car, ô tempête, ô vent, écueil, horreur suprême !
On vous hait, on vous craint, et pourtant on vous aime,
Et plus on a souffert, plus on voudra souffrir.


Joseph Autran ~ La mer



20:33 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (4)

lundi, 29 décembre 2008

Pour Fleurlou

Tristan Corbière, un poète de ma ville …

On peut écouter le poème sur cette page

Au vieux Roscoff

Berceuse en Nord-Ouest mineur

Trou de flibustiers, vieux nid
À corsaires ! – dans la tourmente,
Dors ton bon somme de granit
Sur tes caves que le flot hante...

roscoff_4_11_08.jpg

Ronfle à la mer, ronfle à la brise ;
Ta corne dans la brume grise,
Ton pied marin dans les brisans...
– Dors : tu peux fermer ton œil borgne
Ouvert sur le large, et qui lorgne
Les Anglais, depuis trois cents ans.


– Dors, vieille coque bien ancrée ;
Les margats et les cormorans
Tes grands poètes d'ouragans
Viendront chanter à la marée...


– Dors, vieille fille-à-matelots ;
Plus ne te soûleront ces flots
Qui te faisaient une ceinture
Dorée, aux nuits rouges de vin,
De sang, de feu ! – Dors... Sur ton sein
L'or ne fondra plus en friture.


– Où sont les noms de tes amants...
– La mer et la gloire étaient folles ! –
Noms de lascars ! noms de géants !
Crachés des gueules d'espingoles...


Où battaient-ils, ces pavillons,
Écharpant ton ciel en haillons !...
– Dors au ciel de plomb sur tes dunes...

Dors : plus ne viendront ricocher
Les boulets morts, sur ton clocher
Criblé – comme un prunier – de prunes...

– Dors : sous les noires cheminées,
Écoute rêver tes enfants,
Mousses de quatre-vingt-dix ans,
Épaves des belles années...

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il dort ton bon canon de fer,
À plat-ventre aussi dans sa souille,
Grêlé par les lunes d'hyver...
Il dort son lourd sommeil de rouille.

– Va : ronfle au vent, vieux ronfleur,
Tiens toujours ta gueule enragée
Braquée à l'Anglais !... et chargée
De maigre jonc-marin en fleur

Roscoff. – Décembre.

20:59 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (2)

samedi, 27 décembre 2008

Petit bonheur #288

Lire une poésie avant de s'endormir … Ces temps-ci, mon livre de chevet est : Cent poèmes de la mer.

8809.jpg

dimanche, 16 septembre 2007

Dimanche … à la découverte du monde

Vingt-deux fois sur le métier

Remettez votre ouvrage

Compter douze pages

Mesurer dix-huit centimètres

Couper l'onglet

Chercher la moitié

Évaluer douze centimètres

Nouvel onglet

Et le dernier ?

À six centimètres.

Il reste à coller

Les étiquettes

Puis les gomettes

De couleur

Pour les non-lecteurs

Avec l'ordinateur

Et le photocopieur

Le travail est facilité.

Enfin dégaîner le stylo rouge

Et écrire Prénom,

Nom,

Le titre du cahier

L'année

Du  C.P.

Sans que rien ne bouge.

Voilà c'est prêt !

Le dimanche est terminé … 

22:50 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 09 juillet 2006

Pour les lectrices et lecteurs anonymes …


À quoi comparer …



À quoi comparer
Notre vie en ce monde ?
À la barque partie
De bon matin
Et qui ne laisse pas de sillage.

Le moine Manzi

07:30 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (3)

jeudi, 06 juillet 2006

Pour Anne-Ma


J'attends …


J'attends la pluie
dit le désert
J'attends la paix
dit le soldat
J'attends demain
dit aujourd'hui
J'attends la nuit
dit la luciole
moi aussi dit l'astronome
moi aussi dit l'étoile
J'attends le vent
dit la fleur de pissenlit
moi aussi dit l'oiseau
J'attends mon heure
dit le prisonnier
moi aussi dit la liberté
J'attends la paix
dit le soldat
tu l'as déjà dit
je sais dit le soldat
J'attends un enfant
dit la mère
J'attends tout
dit l'enfant

Hubert Mingarelli

21:40 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (6)

dimanche, 02 juillet 2006

Pour Joye


Si tous les blogs du monde voulaient s'donner le lien
Tout autour du World Wide Web pourraient faire une ronde …


La Ronde autour du monde

Si toutes les filles du monde voulaient s' donner la main,
tout autour de la mer, elles pourraient faire une ronde.

Si tous les gars du monde voulaient bien êtr' marins,
ils f'raient avec leurs barques un joli pont sur l'onde.

Alors on pourrait faire une ronde autour du monde,
si tous les gars du monde voulaient s' donner la main.

Paul Fort

20:45 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (9)

samedi, 01 juillet 2006

Pour DocDarkSide …

Puisque son blog s'est endormi …

Chat endormi


N'éveillez pas le chat qui dort
Car dans son sommeil il voyage
Beaucoup plus loin que les nuages
Plus profond que les mines d or.

N'éveillez pas le chat qui songe
Car c'est sa fonction ici-bas
D'éclairer les chemin des anges
Entre l'ici et l'au-delà.

N'éveillez ps le chat qui pêche
Dans les océans du dedans,
Il capture au sein des eaux fraiches
Les grands poissons phosphorescents.

N'éveillez pas le chat qui chasse
En réve les rats de la nuit :
Ils nous dévoreraient sans lui ,
Le chat qui rit dans ses moustaches.

Marc ALYN France 1937 ....

17:15 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (3)

jeudi, 29 juin 2006

Pour Évariste …

Ne sachant plus que proposer aux drôles comme poésie, j'ai joué la facilité ! "Dans votre livre de lecture, vous choisissez le poème qui vous inspire, vous le recopiez et vous le "mettez en bouche" pour la classe … J'ai donc eu un choix varié de poèmes que je n'aurai pas forcément étudiés … et qui m'ont fait penser à quelques uns d'entre vous … Le premier …

Triangles

scalène


Bon pour danser,
Virevolter

Sur ma base, sur mon sommet,
Sur mes côté, mes autres angles.

C’est que je suis toujours
Agité, tiraillé,

Par des angles, par des côtés
Assemblés au hasard
Et sans égalité.


isocèle

J’ai réussi à mettre
Un peu d’ordre en moi-même.

J’ai tendance à me plaire.


équilatéral

Je suis allé trop loin
Avec mon souci d’ordre

Rien ne peut plus venir


rectangle

J’ai fermé l’angle droit
Qui souffrait d’être ouvert
En grand sur l’aventure.

Je suis une demeure
Où rêver est de droit.

Eugène Guillevic

22:30 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (10)