mardi, 30 décembre 2008
Pour Anne-Ma
Le bassin de carénage
C’est ici qu’on refait la carène ou la poupe
Des fragiles vaisseaux que la mer a blessés.
Les charpentiers sont là ; chacun taille et découpe,
Et les bruyants marteaux frappent à coups pressés.
De navires perdus toute une morne troupe
Montre ses mâts rompus et ses flancs crevassés.
Dans la blessure ouverte ils attendent l’étoupe,
Et font doubler de fer les endroits menacés.
Puis aux premiers beaux jours, ils sortiront encore ;
Ils iront au couchant, ils iront à l’aurore,
À l’épreuve nouvelle empressés de s’offrir.
Car, ô tempête, ô vent, écueil, horreur suprême !
On vous hait, on vous craint, et pourtant on vous aime,
Et plus on a souffert, plus on voudra souffrir.
Joseph Autran ~ La mer
20:33 Publié dans Poésies | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Merci, merci :-)
Écrit par : Anne-Ma | mardi, 30 décembre 2008
La première est très belle.
J'avais choisi aux arpètes : Charpentier marine.
Mais ils n'en formaient plus, remplacés par les chaudronniers.
Écrit par : Christian | mardi, 30 décembre 2008
Belle journée à vous.
Écrit par : LP | mercredi, 31 décembre 2008
Merci ...
Écrit par : midolu | mercredi, 31 décembre 2008
Les commentaires sont fermés.