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mercredi, 23 août 2006

La peur …

En repensant à ces notes de Naturel et Chouchou, je me dis que plus on cultive la peur de l'Autre, plus on conforte certains qu'il a de réelles capacités. Si les "intellectuels" ont une telle peur, c'est qu'il a sûrement les compétences qu'ils espèrent. Il ne s'agit pas de faire l'autruche, mais de relativiser ses aptitudes.
Je vois souvent la vie comme dans les cours de récréation … Il me fait penser au braillard, il monopolise l'attention du maître de service et pendant ce temps-là, les malintentionnés peuvent agir peinards ! Les peureux de la cour se rallient à lui parce qu'ils n'osent exprimer leurs émotions, les propos du braillard ne révèlent qu'une partie d'eux-mêmes. Notre rôle est souvent de leur faire prendre conscience qu'ils seraient plus heureux s'ils allaient jouer avec d'autres camarades. 
Ma question aujourd'hui est plus de savoir quel(le)s camarades proposer aux inquiets …
L'Autre, laissons-le hurler, s'époumoner jusqu'à qu'il n'ait plus de voix … Il ne tardera pas à scier sa propre branche. Si nous lui accordons trop d'importance, nous l'aidons à grimper en haut de l'arbre.
Quand un élève se réfugie dans un arbre ou fugue, j'évite de lui grimper ou courir derrière (d'abord, je suis consciente de mes limites), je feins de ne point le voir, je ne montre aucune réaction. L'enfant s'arrête à portée de vue, se calme et revient souvent de lui-même une fois la colère apaisée. Au début, j'ai couru après des fugueurs, ils m'entrainaient de plus en plus loin dans le quartier.
Sachons agir comme avec nos propres enfants.
L'Homme n'est-il pas qu'un vieil enfant ?

09:30 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (4)

Commentaires

Ca me rappelle le jour où j'ai pensé que j'allais prendre une beigne en pleine figure. J'ai respiré, n'ai rien dit, l'ai regardé dans les yeux, et il s'est rassis.

Je travaille pas en primaire, j'étais en collège, il avait 16 ans, mesurait 1.80 au moins, et avait un peu bu...

Mon calme a, je crois rassuré les inquiets. Peut-être ont-ils eu moins peur de lui, après ?

Écrit par : Ed | mercredi, 23 août 2006

Je n'ai jamais pris de beigne, mais j'ai dû faire face à un malade qui effrayait tous les autres. J'ai eu droit à une "J'espère que tu crèves !" pour mes peines de la part du malfrat, mais après il s'est fait soigner par un psychiatre.

Oui, Sar@h, la vie c'est comme une grande cour de récré, parfaitement.

Écrit par : joye | mercredi, 23 août 2006

Ya qu'a voir à l'assemblée nationale. Parfois, j'ai vraiment l'impression que c'est une cour de récréation.

Et quand tu dis : "L'Autre, laissons-le hurler, s'époumoner jusqu'à qu'il n'ait plus de voix … Il ne tardera pas à scier sa propre branche. Si nous lui accordons trop d'importance, nous l'aidons à grimper en haut de l'arbre.", tout à fait d'accord.

Écrit par : Naturel | mercredi, 23 août 2006

De quels "intellectuels" parlez-vous, Sarah ? Votre note est intéressante, mais je ne suis pas sûr de tout comprendre

Écrit par : Ray | vendredi, 25 août 2006

Les commentaires sont fermés.