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mardi, 11 juillet 2006

On est des Champions !

Discussion avec mon Benjamin à propos du geste du joueur n°10 de l'équipe de France lors de la finale :
"Tu comprends les joueurs, ils perdent 4 à 5 kg par match alors à la fin de la deuxième mi-temps, ils sont à cran.
— Ça n'autorise pas un coup de boule !
— Ouais, mais l'autre, il l'a provoqué !
— Eh alors ?
— Ben, c'est normal qu'il se défende !
— Dis donc, les années passées quand j'avais des classes difficiles je n'ai jamais donné un coup de boule ! [Et pour cause, douée comme je le suis, je serai capable de me faire mal !]
— Ouais, mais c'est pas pareil !
— Ah tiens ? Nos mi-temps durent 3 heures, 2 fois par jour, 4 jours par semaine, 36 semaines par an. Il y a des jours où c'est provocation du matin au soir ! Sans compter que quand je stresse, les 4 ou 5 kilos, je les prends dans l'année ! Et si on a le malheur de craquer, c'est le tribunal pas une réception à l'Elysée !"


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Alors oui, les enseignants de classes difficiles, pas uniquement en ZEP, sont des CHAMPIONS ! Pour que des joueurs tiennent 1 h 45 sans succomber à la provocation, je préconise un petit stage dans les écoles, collèges, lycées généraux et lycées professionnels à tous ces footballeurs !

Côté positif (et non positive attitude) : ce match s’est joué une fois l’école finie, nous n’aurons pas à gérer ce type d’actes durant les récréations … ni à remplir de la paperasserie pour des dents cassées !

Autres réactions à cet événement : celle de Marion et celle de Marie-Georges Buffet, je vous épargne les autres … sur-médiatisées.

Edith : l'avis de Moon, d'Osmany qui y était …

Commentaires

Elle a le maillot... !

Écrit par : Rony | mardi, 11 juillet 2006

C'est vrai, Sar@h, le foot n'est qu'un jeu.

Enseigner, et surtout comme tu dois le faire, est un art.

Et puis un vrai enseignant est trop sage de se prendre pour un dieu.

Écrit par : joye | mardi, 11 juillet 2006

Très belle approche du match. C'est sûr, payé à coup de millions, on peut quand même savoir se tenir pendant deux heures.

J'aime aussi l'approche de Moon : http://mooonlight.blogspirit.com/archive/2006/07/11/non-a-la-violence-dans-le-sport.html

Écrit par : Doc | mardi, 11 juillet 2006

Pour les enseignantEs, je dis oui!
Mais pour Zizou, je dis Antigone!

Si, si.

Écrit par : Anna | mardi, 11 juillet 2006

On peut toujours excuser un "coup de tête" de la part d'un clampin lambda, ce n'est pas le problème. En revanche que penserait-on de la reine d'Angleterre si elle baffait un journaliste qui l'agace et que penserait-on de Hollande s'il envoyait un coup de boule à Bernadette parce que le sac à main est insupportable ??? Pour moi, quand on est un "pro" de ce niveau et qu'on est payé des millions pour jouer devant des milliers de spectacteurs, on ne peut pas se permettre ce genre de chose... c'est tout. A mon sens, Zidane ne respecte pas son contrat ! Il ne peut pas à la fois revendiquer ce titre de "dieu du foot", demander des cachets qui se chiffrent avec 6 ou 9 zéros et se permettre ce genre de geste... ça s'appelle vouloir le beurre et l'argent du beurre et ça, ce n'est pas admissible. Tel est mon point de vue et je le maintiens !
Zou, je file
Spleen (dont le blog ne fonctionne plus et qui a donc le temps de venir parasiter les autres...)

Écrit par : Spleen | mardi, 11 juillet 2006

OUi, je suis d'accord, il est toujours bon dans la vie de relativiser... Moi aussi dans mon lycée de banlieue, j'aurais eu maintes occasions de donner de la boule... mais j'ai tenu...
En tout cas, l'analogie me fait bien sourire!

Écrit par : Evariste | mercredi, 12 juillet 2006

Srah, n'hésitez pas à faire lire ce qui suit à votre benjamin !

A lire la déferlante des critiques sur Zizou qui, j’en suis presque sûr, va redevenir un bougnoule, on se dit que brûler ce qu’on a adoré (après avoir adoré ce qu’on a brûlé il y a moins d’un mois) est un sport aussi pratiqué que le foot le foot le foot.
Et bien moi (qui pourtant blâme autant que chacun les conduites incorrectes), ça me rend Zizou plus humain, plus sympa, moins robotique, moins gendre idéal. Car y en avait marre de cette adoration d’un type parce qu’il joue très bien au foot, et surtout parce qu’il était propre sur lui à faire vomir, incapable d’une déclaration qui eût pu le faire sortir de son rôle de génial pousseur de balle.
Que va dire Zizou à ses fils, cher éditorialiste de l’Equipe-la-vertu ? (Vous savez, ce journal qui, après avoir fait son beurre sur Armstrong des années de rang, crache sur lui depuis qu’il ne court plus.) Ce que tout père soucieux d’éduquer ses enfants doit pouvoir leur dire un jour : qu’il n’est pas parfait. Savoir que votre père/mère ne sont pas parfaits est pour un môme une véritable assurance-vie : la liste est longue des gens mal barrés dans la vie (et parfois, barrés dans la mort) parce que leur horizon était bouché par des parents écrasants de perfection.
Quant au trou dans l’éducation des zenfandaujourdui forméparlefoutbaul que creuserait cette faute de Zizou, ah ah ah. Ça fait des années que les éducateurs s’arrachent les cheveux devant l’impossibilité à faire jouer les mômes à autre chose qu’au foot. Et ça fait déjà trente ans que je revois ce môme de mon centre aéré, d’un naturel brave et rigolard, qui devenait teigneux, truqueur et mauvais perdant dès qu’il touchait un ballon, travers qu’on cultivait au club où il jouait. Dites, et le crachat de Barthez sur un arbitre, pas regretté (pourquoi s’abaisser à ça avec un type x fois moins payé que vous), pas vraiment sanctionné ? Crachat pratiqué par tous les joueurs, qui d’ailleurs était devenu la coutume des cours de récré. Et inutile d’expliquer aux mômes que seuls crachaient (autrefois) les vieux pedzouilles (et toujours) les 3/4 ans et les petits chats). Coutume au même titre que les crânes rasés d’enfants-bagnards, mais elle disparaît.
Dernière réflexion sur ce geste : dans l’absolu, il n’est pas plus grave que les insultes qui l’ont provoqué. Oui, mais lui s’est vu, alors qu’on n’a pas entendu les nique-ta-lope du filou. Méditez ceci, les chtit’s nenfants : vous pouvez faire ce que vous voulez, du moment que ça ne se voit pas.
L’autre matin, les mômes avec qui je fais du théâtre étaient tristes et me demandaient pourquoi je ne l’étais pas. Je leur ai répondu que la seule chose qui m’aurait rendu triste serait un malheur arrivé à mes enfants, à mon petit-fils ou à eux. Le foot, même si c’est du bizness et du support à récup’ politicienne, ce n’est que du sport.

Écrit par : Pierre-Marie Bourdaud | mercredi, 12 juillet 2006

Après cet incident, je me suis souvenu d'un article paru dans Actuel il y a une quinzaine d'années. Je l'ai retrouvé (n° 132, juin 1990), en voici un extrait :

"Ce soir, Bell joue contre son ancien club. Entre Bell et l'O.M., l'histoire d'amour a tourné au vinaigre. L'O.M. vient de se constituer partie civile dans une affaire d'escroquerie où Bell risque une inculpation. Les jours précédents, Bell s'est répandu dans la presse en déclarations anti-Tapie. Pendant la traditionnelle sieste d'avant-match, des voix anonymes l'ont menacé au téléphone. À l'entrée du stade vélodrome, on a saisi quatre-vingts kilos de bananes dans les poches des supporters. Mais malgré la vigilance des policiers, un nombre respectable de bananes s'est frayé un chemin jusqu'aux tribunes populaires avant de s'abattre en pluie autour des cages de Bordeaux. En début de match, Jean-Pierre Papin lui-même s'est approché de son ancien coéquipier. Il l'a joué à l'intox : « Toi, demain, tu coucheras en prison. »
[...]
Pas question de jouer dur, on règle les comptes à l'africaine en prenant solennellement rendez-vous après le match, pour se battre devant les autres. On ne cogne pas sur un terrain de football. Cette philosophie est restée celle de Bell. « Il ne faut pas confondre non-violence et lâcheté. Si un joueur veut se battre avec moi, d'accord. Mais pour épargner ces mauvais gestes au public et aux téléspectateurs, on peut se battre avant ou après le match. Je ne suis pas de ces joueurs qui font semblant de se battre en espérant qu'on les retienne. Je préfère être que paraître."

Écrit par : Marco | samedi, 15 juillet 2006

Avant d'etre un footeux qui doit montrer l'exemple, zizou est un homme, et il a le droit de reagir, surtout quand on traite sa mère qui est à l'hopital...

Écrit par : Osmany | lundi, 17 juillet 2006

Zidane est d'abord un crétin multimillionnaire avec trois mots de vocabulaire qui passe son temps à agresser les gens avec ses publicités pour une lavasse et qui donne depuis longtemps (14 expulsions) un exemple lamentable aux enfants.

Écrit par : Dominique | mardi, 18 juillet 2006

Je ne vais pas me lancer dans un long article, vu que ceux qui ont voulu savoir ce que j'en pense ont certainement suivi le lien dans le post.
Merci Sarah de me citer au même titre qu'une ex-ministre des sports, c'est trop d'honneur. ...(prémonitoire ?)

Par contre, tu l'as bien dit, il y a un grand coup de chapeau à donner aux enseignants victimes de provocations. Je ne pense pas qu'ils soient majoritaires (enfin j'espère !), heureusement, mais quand on écoute toutes les petites histoires des souvenirs de lycéens lorsqu'ils racontent leurs "faits d'armes" envers les profs qu'ils n'arrivaient pas à "saquer", et qu'on essaye de se mettre de l'autre côté de la barrière, certains profs pourraient peut-être avoir envie de demander à l'Académie un "crédit coup de boule" pour leur année scolaire.

Écrit par : marion | vendredi, 21 juillet 2006

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