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jeudi, 20 novembre 2008

En grève #1

Que diront les médias ?

Souvent nos motivations pour perdre une journée de salaire sont autres que celles annoncées haut et fort par la presse. Un collègue a pris l'initiative d'envoyer cette lettre à de nombreux médias, il est relayé par quelques autres. Aurons-nous une chance d'être entendus ?


Madame, Monsieur

A l’appel de nombreuses organisations (syndicales, associatives, parents d’élèves …), les enseignants seront en grève ce jeudi 20 novembre.
Les origines de ce mouvement de grève ne sont pas nouvelles : nous constatons que le gouvernement est sourd à toutes nos actions. Celles-ci, pourtant nombreuses et variées ne sont parfois pas relayées par vos journalistes. J’en veux pour exemple le dernier samedi d’école de juin 2008 où des centaines de réunions d’informations ont été organisées par les écoles à destination des parents d’élève sans que ceci ne soit abordé dans les médias !


Parce que VOUS SEULS pouvez relayer la réalité et stopper le colportage d’idées reçues, nous, enseignants, tenons à vous rappeler les raisons qui nous conduisent à manifester notre désaccord avec la casse de l’école publique qui est opérée par M Darcos :
- nouveaux programmes élitistes et surchargés
- suppression de 2 H de classe (2 H de savoirs) pour un soutien difficilement applicable et inefficace (y compris les stages de remise à niveau pendant les vacances)
- suppression des RASED (maîtres formés spécialisés pour le travail avec des petits groupes d’élèves en difficultés) car leur poste ne sont pas « rentables »
- remise en question de l’école maternelle à 3 ans où le maître ne change pas les couches
- suppression de 80 000 postes avec pour conséquence des classes plus chargées
- création d’une « agence de remplacement » embauchant des vacataires non formés ou des retraités
- arrêt de la formation : suppression des IUFM et de la formation continue pour les enseignants
- évaluations des élèves ayant pour seul but de légitimer la suppression de la carte scolaire et ghettoïser certaines écoles


Nous pourrions ajouter d’autres raisons, en premier lieu le mépris affiché par ce gouvernement (quelles soient les primes qu’ils accordent aux uns et aux autres pour mieux nous séparer) mais là n’est pas le but :

Car plus que nous, ce sont NOS ENFANTS, VOS ENFANTS qui vont pâtir de toutes ces réformes. Si l’école est en danger, ce sont eux qui en paieront les conséquences.
Et si vos enfants, si nos enfants sont le devenir de la société, nous avons le devoir de LES défendre.
Nous espérons que vous saurez expliquer de manière éclairée et non partisane pourquoi nous voulons que ces textes soient retirés.
Parce que les enseignants ne sont pas des nantis conservateurs qui sont heureux de faire grève, nous vous prions d’agréer l’expression de nos salutations respectueuses.